Après bientôt 3 ans en 991, le moment d'une comparaison avec ma précédente 996 est venu.
Cela va bientôt faire 3 ans que j’ai “échangé” une 996 de 2000 d’un superbe bleu (“Zenithblau”) contre une 991 rouge pétant (“Indischrot”) de 2013. Est-ce que ça valait le coup ?
En ces presque 3 ans, je ne suis pas loin d’avoir déjà parcouru 20.000 km, en pratiquant toutes sortes de routes dans différents pays sous des conditions météo diverses et variées.
Avec cet échantillon représentatif, je pense être en mesure de me livrer à un petit comparatif entre mon actuelle et ma précédente 911.
Outre le fait universellement reconnu que tout ce qui est rouge est plus rapide que ce qui n’est pas rouge, je vais quand même tenter de détailler un peu les différences entre ces deux autos.
Étant donné le caractère fortement subjectif de ce qui va suivre, il y a de fortes chances que certains ne soient pas d’accord avec mes observations: il ne s’agit que de mon ressenti personnel que vous avez parfaitement le droit de ne pas partager.
Allure générale
Les réserves d’usage étant faites, commençons tout de suite par ce qui ne se discute pas: les goûts et les couleurs.
Voici quelques clichés permettant de jouer au jeu des sept différences:
L’arrière
Pas compliqué, à l’arrière tout est mieux sur la 991: le “déhancher” bien prononcé (alors qu’il ne s’agit que d’une propulsion, c’est-à-dire la version “étroite”), Les phares plus fins, la double-double sortie d’échappement (option), la grille d’aération moteur, ainsi que l’inscription “Porsche 911” (option).
Même si l’arrière de la 996 est joli, elle ne tient pas vraiment la comparaison, surtout avec ses capteurs de recul semblables à de grosses verrues.
Autre élément qui ne joue pas en sa faveur: son essuie-glace arrière (option) qui n’améliore pas l’aspect sportif de l’ensemble (manque plus que l’attache remorque et les bavettes).
L’avant et les côtés
Ici aussi, pas besoin d’hésiter très longtemps: L’avant de la 991 est mieux réussi que celui de la 996, probablement aidée par le fait que cette 991 dispose de l’option “Spoiler avant Sport+”.
Même si les phares de la 996 ne me déplaisent pas, les phares ronds et les clignotants intégrés au pare-chocs ont ma préférence.
Quant aux flancs, ça ne saute pas aux yeux sur les photos, mais la silhouette de la 991 se creuse dans le bas en arrivant vers les roues arrière, ce qui renforce l’impression que la voiture est plus large à l’arrière qu’à l’avant.
Verdict sans appel quant à l’allure générale: 991: 1 - 996: 0.
Et puis de toute façon, la 991 (phase 1) est la 911 moderne la plus réussie esthétiquement.
Intérieur
L’allure générale c’est bien, mais c’est tout de même à l’intérieur que la magie opère: c’est là qu’on conduit (ou pilote), qu’on ressent la voiture et la route. Si on veut y rester le plus longtemps possible, il est important qu’on s’y sente bien.
En ce qui me concerne, j’adore l’intérieur de la 996. Un intérieur qui a très bien vieilli, typique des voitures de cette époque, tout en rondeur.
Les 5 compteurs sont toujours présents, agencés intelligemment pour qu’ils soient tous visibles à l’intérieur du volant.
Et j’adore les gadgets ultra kitch, comme le combiné de téléphone qui vous rappelle “hé regardez, vous êtes dans une voiture de luxe”.
Par rapport à la génération précédant la 996 (la 993), la différence est flagrante et constitue un véritable bon en avant bien venu et très réussi.
La conception de l’intérieur de la 991 date déjà d’une dizaine d’années, mais l’ensemble reste néanmoins au goût du jour.
La 991 est d’ailleurs sortie au bon moment, en limitant les écrans et le tactile au minimum (il faudra qu’un jour les fabricants comprennent que le tactile en voiture, c’est de la me…). Dieu merci sur la 991, quatre des cinq compteurs sont encore authentiques, avec une vraie aiguille qui se balade dans un vrai cadran.
Confort
Rien à signaler concernant la climatisation et le chauffage qui sont très efficaces sur les 2 modèles.
La 991 dispose de l’option “Sièges sport+ et cuir perforé”, alors que la 996 disposait de l’option “Cuir souple” qui donnait à l’intérieur un petit air luxueux.
J’ai cependant l’impression que le cuir souple se distendait avec le temps, donnant une désagréable impression de siège fatigué. On verra si les sièges de la 991 vieillissent mieux.
Niveau radio, la 996 était équipée d’un chargeur 6 CD (option), avantageusement remplacé dans la 991 par un port USB permettant d’y brancher une clé USB bourrée de fichiers mp3. Fini la musique qui “saute”, même sur les routes belges.
Bref, je dirais qu’elles présentent globalement un niveau de confort similaire.
Verdict: 991: 1 - 996: 1.
Facilité d’entretien
J’en ai longuement parlé lors de ma série d’articles sur l’entretien de la 991 par mes soins: loin d’être infaisable, le remplacement des pièces d’usure sur la 991 est tout de même plus compliqué que sur la 996.
Pour l’entretien de la 996, pas besoin de démonter le pare-chocs arrière pour changer le filtre à air. Pas besoin d’enlever les étriers de frein pour changer les plaquettes ni de démonter la moitié de l’arrière de la voiture pour changer la courroie d’accessoires.
Verdict: 991: 0 - 996: 1
Coût de revient
Pièces et main d’œuvre
Les pièces d’usure ne sont ni plus rares ni plus chères sur l’une ou l’autre. La main d’œuvre sera aussi un peu moins importante sur la 996 puisque les éléments sont “facilement” accessibles.
Consommation
Fait étonnant: malgré ses 50 CV supplémentaires, la consommation annuelle est moindre sur la 991 que sur la 996. Alors que je tournais à une moyenne annuelle de 12 ou 13 litres aux 100 km avec la 996, je me situe environ à 11 litres au 100 km sur la 991.
Taxes
Quel que soit sont âge, un véhicule motorisé est taxé en Belgique annuellement, le montant dépendant de sa cylindrée. Comme la 991 et la 996 ont la même cylindrée (3.4L), posséder l’une ou l’autre ne change rien pour les habitants de notre belle république bananière.
Verdict: 991: 1 - 996: 1
C’est tout ?
Mon (pas si) petit comparatif ne s’arrête évidemment pas là, il reste encore un point primordial à aborder (la conduite), ainsi que d’autres trucs marrants plus ou moins “anecdotiques”.
Je ne voulais pas rendre ce billet indigeste par une longueurs excessive, rendez-vous donc très prochainement pour la suite et la conclusion.