Ingrédients pour un roadtrip réussi ? Facile: le sud de l'Allemagne, 1000 km de routes sinueuses et une 911

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Quatrième et dernier jour de notre tout récent roadtrip en Allemagne.

Jour 4: Bad Wiesse - Berchtesgaden: 200 km

Nous voilà déjà arrivés à la quatrième et dernière étape de ce voyage.

Bad Wiessee - Berchtesgaden

Changement complet d’ambiance: nous partons sous la pluie et la grisaille. On ne mourra pas de chaud aujourd’hui…

Prêt à partir à l'assaut des routes de Bavière

Nous quittons Bad Wiessee et rejoignons Bayrischzell puis Brannenburg par les petites routes de Bavière, direction l’A8.

Temps maussade sur les routes de Bavière La route commence à sécher: on va pouvoir accélérer

Nous n’avions pas rencontré d’embuches au jour 3, ce ne sera pas pareil cette fois ci… Les ennuis ont commencé après la sortie de l’A8, où les chantiers et déviations se sont enchaînés dans des combinaisons particulièrement retorses, mettant à mal le trajet initial. Je ne me souviens plus exactement ce qu’on a raté ni comment on s’en est sorti, mais ce dont je suis sur, c’est qu’on s’est retrouvé à Bergen pour la pause de midi.

Par contre, nous sommes bien passés comme prévu par l’Autriche:

Bref passage en Autriche

Nous poursuivons ensuite notre route jusqu’au village de Ramsau, magnifiquement encerclé de montages et traversé par plusieurs rivières pour former le lac Hintersee.

Le pont de la rivière de Ramsau et son église en arrière-plan Le village de Ramsau depuis les hauteurs du cimetierre

Les promenades (à pied) y sont nombreuses et variées mais nous nous sommes contentés de faire “bêtement” le tour du lac, qui prend tout de même presque 2 heures.

Photo de carte postale en bordure du lac Hintersee Les pluies abondantes ont fait gonfler la rivière

Notre destination finale, Berchtesgaden, est haut-perchée dans les Alpes et notre logement est situé juste à l’entrée de la fameuse PanoramaStrasse. Il s’agit d’une route à péage (8 €) d’une vingtaine de kilomètres offrant, comme son nom l’indique, de magnifiques panoramas à différents endroits.

Pas de bol, lors de notre venue sur place, le temps est tellement mauvais et le brouillard tellement épais qu’on ne voit absolument rien.

La Panoramastrasse sous le brouillard On devine que le panorama aurait été prometteur Plus on monte, pire c'est Arrivé au point culminant on est dans le nuage et on ne voit absolument rien

Nous décidons d’y retourner le lendemain en brulant un cierge pour que la météo soit plus clémente. Le lendemain notre prière semble avoir été entendue et même s’il ne fait pas exceptionnellement beau, le résultat est à la hauteur:

Le lendemain, le brouillard s'est levé et c'est bien mieux Les traces de pneus sur la route ne sont pas les miennes

La panoromastrasse qui tient finalement ses promesses La panoromastrasse qui tient finalement ses promesses

La panoramastrasse à flanc de montagne La panoramastrasse vue de plus près

Voici ce qu'on aurait du voir la veille De splendides points de vue, aussi depuis les parkings

En coulisses

J’espère qu’au gré de ces quelques billets, je vous aurai transmis l’envie de rouler vers de nouveaux horizons. Mais ne partez pas tout de suite, j’ai encore deux ou trois trucs à raconter.

Making of

Je vous rassure immédiatement, je ne connais pas l’Allemagne comme ma poche, je n’ai pas sorti cet itinéraire de plus de 1000 km de mon chapeau magique. J’ai simplement suivi le parcours présenté dans le numéro 13 du magazine “Curves”.

Si vous ne connaissez pas les magazines “Curves” (étroitement liés à Porsche), ceux-ci vous proposent d’explorer de beaux terrains de jeux dans différents pays. Ils disposent aussi d’une chaine youtube avec des clips plutôt bien faits qui donnent franchement envie de prendre le volant de son jouet préféré. Les magazines n’existent pour certains qu’en Allemand ou en Allemand et Anglais pour d’autres (vérifiez avant de commander).

Bref, mon exemplaire fait presque 300 pages et ne m’a couté que 15 € (les meilleurs 15 € que j’ai jamais dépensés). Les endroits traversés sont abondamment illustrés par de jolies photos et chaque étape est représentée sur une carte très détaillée, parfois un peu petite (loupe vivement recommandée). Le kilométrage annoncé est exact quant à la durée… Prévoyez au moins deux bonnes heures de plus, surtout si vous comptez vous arrêter souvent comme nous l’avons fait.

Même si c’est intéressant, le texte a parfois tendance à s’appesantir sur les détails historiques des lieux plutôt que donner des informations pratiques, comme par exemple ce qu’il y a voir au bout des voies sans issues (le déplacement vaut-il le détour ?) ou encore le fait que pas mal de petites routes sont à péage (petite monnaie à prévoir).

Le magazine donne de bonnes adresses pour se restaurer ou se loger, mais les prix sont exorbitants. Enfin, ne vous fiez pas trop aux photos du livre qui donnent l’impression que toutes les routes sont désertes, c’est évidemment rarement le cas en réalité.

Guidage GPX

Vous l’aurez probablement constaté vous-même, mais chaque billet de cette série contient un lien qui vous amène sur une carte interactive du tracé, où vous pouvez vous déplacer, zoomer / dézoomer, chercher un lieu, etc…

Si l’aventure vous tente et que vous aussi vous voulez parcourir ces beaux rubans d’asphalte, il est possible d’exporter l’itinéraire au format GPX depuis la carte interactive en cliquant sur le bouton “Exporter et partager la carte” (sur la gauche de l’écran) puis en choisissant “GPX” dans la partie qui apparaît à droite.

Il vous suffit ensuite d’importer ce GPX dans votre smartphone au moyen de l’application OsmAnd pour obtenir un guidage GPS du tracé. Tous les détails sur le guidage GPX par OsmAnd dans mon article dédié.

En pratique

Le plan était simple: pour chaque étape, un jour de roulage et un jour sur place, histoire de découvrir l’endroit, recontrer des gens et varier les plaisirs en ne passant pas tout son temps dans la voiture. Ajoutez 1 jour pour rejoindre Baden-Baden, 1 jour pour sa visite le lendemain plus encore 2 jours pour le retour depuis presque l’Autriche, cela fait un total de 12 jours.

Le roadtrip était prévu dans la deuxième quinzaine de mai, pour à la fois profiter d’une météo clémente et éviter les congés scolaires en espérant éviter la foule (mission semie-accomplie).

En tout, j’ai fait 6 pleins d’environ 55 litres en moyenne. Aux alentours de 2,2 € le litre, faites vos calculs (mais quand on aime on ne compte pas).

Détail amusant, nous avons parcouru très exactement 2.911 km: si ça c’est pas un signe…

Willkommen in Deutschland

À part les quelques sorties du club911 et le salon d’Essen, je dois bien avouer que je me rends assez rarement en Allemagne. C’est d’ailleurs la première fois que j’y séjournais aussi longtemps.

Après ces 12 jours, je peux vous affirmer que partout où nous sommes allés, nous avons été accueillis avec gentillesse et bienveillance. Nous ne parlons pourtant que très peu la langue de Geothe mais quasiment tous les allemands comprennent l’Anglais. Puis il suffit de dire “Hallo” ou “Vielen Dank” pour montrer que vous êtes de bonne volonté.

La seule difficulté ce sont les cartes des restaurants qui ne sont pas traduites. Au début chaque repas est une surprise, mais qui s’atténue au fil du temps car ce sont les mêmes termes qui reviennent souvent.

Mot de la fin

Ce fut une aventure inoubliable: l’accueil chaleureux, les routes aux paysages magnifiques et la nourriture excellente nous ont laissé des souvenirs impérissables.

L’Allemagne est un pays formidable et les Allemands sont des gens charmants. Allez-y !